Semis monograine : précisions.
- Le 20/04/2017
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A l’approche des semis de maïs et tournesol, même après un hivernage rigoureux et un entretien sans faille du semoir, il est important de procéder à quelques vérifications. Ces contrôles, succédant un ou deux tours de champs permettent d’assurer la qualité d’implantation dès le premier hectare. Assurez-vous d’abord d’avoir conservé les organes de distributions (disques et sélecteurs) perpétuellement sur les mêmes rangs. Si ce n’est pas encore fait, il est judicieux de les numéroter afin que l’usure reste homogène et que l’efficacité de sélection pneumatique soit régulière sur tous les rangs.
La première étape consiste à régler l’intensité de sélection des graines. Selon la marque du semoir, il faudra alors agir sur un ou plusieurs sélecteurs ou sur l’intensité de dépression (voire même de pression). Après avoir activé la turbine au régime préconisé, faites tourner manuellement une distribution pour observer le passage des graines sur un des disques. Accentuer le réglage de sélection de graines jusqu’à la formation de manques et inscrire le réglage ainsi obtenu. Réaliser la même opération jusqu’à la création de doubles et noter le second niveau de réglage de sélection. Il ne vous reste plus qu’à calculer la moyenne des deux ajustements précédents pour l’appliquer à tous les autres rangs.
Un fois au champ et après avoir sélectionné le bon rapport de transmission correspondant à votre densité de semis, il faut contrôler si ce paramètre est bien respecté. Pour cela il faut compter le nombre de graines sur une distance de contrôle (voir schéma ci-dessous). Il sera plus facile d’identifier les graines si l’on procède ponctuellement à un semis en surface lors des premiers passages. Il suffit de multiplier le résultat par 1000 pour connaître la densité réelle que le semoir est en train d’appliquer. Attention, dans ce cas, le chargement et surtout la pression des pneumatiques du semoir auront une influence sur le résultat obtenu.
Le contrôle suivant concerne la précision de placement des graines. La vitesse et les secousses d’éléments semeurs sont souvent discriminantes pour un placement régulier. On attend du semoir qu’il soit capable de bloquer chaque graine à emplacement régulier avant son recouvrement. Pour évaluer la précision d’espacement il faudra alors déterrer 11 graines à la profondeur de semis. La distance qui sépare la première et la onzième graine sera divisée par 10 afin de connaître si l’espacement moyen est bien respecté. Une marge d’erreur de 5% maximum doit être tolérée par rapport à l’espacement réel calculé grâce au contrôle de densité précédent. Sur ce critère, l’usure des pièces de mise en terre sont les plus préjudiciables. Remplacer vos socs dès qu’ils ne forment plus un sillon en V. Les doubles disques semeurs devront être réglés en pincement pour conserver une zone de contact de plus de 5 cm à l’avant. Si leur usure ne leur permet plus de se toucher, il faut les remplacer.
Pour atteindre une levée la plus homogène, le premier critère est la régularité de profondeur. Le contrôle au champ devra se réaliser sur plusieurs endroits dans la parcelle et sur tous les rangs du semoir. On creuse dans le sillon afin de retrouver une graine, on appuie un réglet sur la semence, puis on égalise le sol en surface pour déterminer la profondeur de semis réelle. Le rappuyage de la graine est un critère complémentaire à la régularité de profondeur. En effet, un rappuyage efficace peut faire gagner 24h sur la levée.